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Ce quatrième colloque des étudiants du Diplôme Universitaire en Contract Management de Paris II (29 juin 2018 à Paris) est parrainé par M Laurent Gaultier, Vice-Président Legal & Transformation ALSTOM.
Ce quatrième colloque des étudiants du Diplôme Universitaire en Contract Management de Paris II (29 juin 2018 à Paris) est parrainé par M laurent Gaultier, Vice-Président Legal & Transformation ALSTOM.
Inscription en ligne (gratuit) : http://eepurl.com/dsjUhX
Programme détaillé : http://www.aducma.com/evenements/
Dans le cadre de sa préparation, les principaux instigateurs ont souhaité s’exprimer sur les objectifs d’un tel événement en organisant l’entretien qui suit.
Jessy Vilas, chargée de la coordination du colloque, Sarah Madjedi, Karine Clolus et Theau Leblond, étudiants animateurs, et Laurent Gaultier, parrain du colloque, ont donc répondu aux questions de Antoine Papegaey, Commercial Manager chez Thales UK et Président-Fondateur de l’ADUCMA.
Jessy, pour quoi avoir fait le choix de la thématique “Le Contract Management au défi de l’intelligence collective” ? Quelle est la grande innovation de ce colloque 4ème édition ?
Jessy Vilas : L’intelligence collective est un facteur indispensable à la communication et à l’efficacité de la performance de l’exécution d’un projet avec l’ensemble des parties prenantes. Le projet de l’intelligence collective consiste précisément à valoriser la diversité des connaissances, des compétences et des idées qui se trouvent au sein d’une équipe, et à les regrouper et à les transformer en un dialogue créatif et productif. L’intelligence collective promeut ainsi le "multi dialogue" et une coopération des équipes au sein des projets, préférable au cloisonnement et à l’isolement de ces intelligences.
Pourquoi aborder ce sujet au sein du Contract Management ?
JV : De part la complexité des projets et des contrats, et surtout de ceux évoluant dans un contexte international, il est impossible aujourd’hui de parler de Contract Management sans le relier au travail d’équipe aux échanges multiculturels, à une communication collaborative gagnant-gagnant et aux outils de gestion et de simplification de la communication et des taches entre les différentes fonctions du projet. Cependant, la mise en place de ces grands principes n’est pas encore totalement acquise, ce qui constitue un frein à la pratique du contract management dans toute sa richesse en apport en plus-value. Nos trois tables rondes permettront de répondre à ces défis de la rationalisation de nos modes de travail collaboratif à travers :
L’utilisation de techniques de négociation multiculturelle
La mise en place d’une bonne coopération entre les équipes projets
Le développement d’outils technologiques
Quelle est la grande innovation de ce colloque 4ème édition ?
JV : Le but et l’innovation du colloque de cette année est de l’ouvrir vers l’international, en faisant appel à des intervenants aux fonctions les plus variées, avec des expériences et des vécus à l’étranger, et de pouvoir comparer plusieurs systèmes opposés de la pratique du contract management.Ce sera par ailleurs l’occasion d’avoir quelques intervenants s’exprimant en anglais.
Sarah, quelle sera la nouveauté apportée aux débats sur “La négociation dans un contexte multiculturel”, sujet déjà abordé lors de la précédente édition ?
Sarah Madjedi : Lors de la précédente édition, la notion d’interculturalité avait déjà été abordée de manière générale en phase exécution des projets. Ce sujet ayant passionné l’auditoire et les praticiens, cette année nous avons souhaité renouveler l’expérience tout en nous focalisant sur une problématique actuelle : « L’influence du contexte culturel lors des négociations ». La culture influe sur la négociation de nombreuses manières. Par exemple les différences culturelles peuvent affecter la communication qui est un moyen essentiel du processus de négociation. Comment comprendre et prendre en compte les différences culturelles pour parvenir à un accord ? Les techniques de négociations sont-elles universelles ?
Les intervenants échangeront sur les challenges culturels auxquels ils ont fait face et sur les techniques de négociation qui leur ont permis de débloquer certaines situations.
Pour en débattre, Isis Piponnier, Senior Legal Counsel Tender Control and Operations chez Alstom, Peter Rosher, avocat chez ReedSmith, et Anne Carbonnier, Claim Manager chez Alstom.
Theau, que sera-t-il presenté dans le cadre de la table ronde sur “Les technologies au service du Contract Manager”, sujet très contemporain au regard des dernières études réalisées par les institutions spécialisées ?
Theau Leblond : Nous vivons désormais dans un monde où, de plus en plus, l’informatique devient incontournable dans les métiers du tertiaire et où le progrès technologique permet de rester compétitif ; c’est un fait. Que l’on soit architecte, commercial, notaire, designer, ou encore contract manager, aucune de ces professions ne peut plus désormais se passer de l’indéfectible support que leur prodiguent les nouvelles technologies.
Cela dit, il semble évident qu’aucune de ces professions n’est similaire à une autre et les problématiques rencontrées sont consécutivement différentes. Une telle conclusion pousse naturellement à penser que chacune de ces professions nécessite la mise en place d’un outil dédié afin que chacune gagne en efficience et soit mise en condition de produire un travail de meilleure qualité au client final et pus rapidement.
Puisqu’il paraît naturel de doter chacun des métiers ci-dessus d’un outil qui lui est adapté, la question peut légitimement se poser de savoir comment faire quand une fonction est à la croisée de différents chemins pourtant très distincts à la base ? En effet le contract manager doit être à la fois financier, planificateur, commercial, juriste, ingénieur… jongler avec toutes ces casquettes à la fois n’est pas chose aisée et il serait indécent de lui demander de savoir manier correctement autant de logiciels qu’il doit avoir de rôles…
Dès lors il apparaît nécessaire de se poser la question de la création et/ou l’existence d’un outil qui serait propre au contract manager et permettrait de gérer à la fois tous les aspects d’un contrat tels qu’évoqués précédemment, sans pour autant aller empiéter excessivement sur les fonctions des gens auprès de qui il sera inéluctablement amener à demander des précisions si besoin est. Une étude publiée en mars 2017 de l’International Association for Contract and Commercial Management (I.A.C.C.M.) révèle bien la difficulté de créer un tel outil puisque la note moyenne des systèmes permettant actuellement une gestion plus ou moins automatisée des contrats atteint seulement 4,2 / 10. De plus, les fonctionnalités offertes semblent encore être trop rudimentaires pour la gestion de projets complexes.
L’émergence d’une intelligence artificielle (I.A.) de plus en plus sophistiquée et de la blockchain sont pour le contract manager une véritable aubaine car ces outils-là sont bien capables de faire des liens entre des causes et des conséquences de natures pourtant différentes ; autant dire un outil voué à être utilisé par une fonction elle-même transverse. Ex : avec des données d’entrées fiables, une I.A. est tout à fait capable de comprendre qu’un retard planning n’impacte pas seulement la durée du projet mais possiblement l’aspect financier de ce dernier avec l’application de pénalités ; pour peu qu’un template de courrier existe, sa pré-rédaction est plus qu’envisageable dans un futur proche.
Enfin, selon la même étude que celle précédemment citée, 2 tiers des personnes impliquées sur l’aspect commercial et/ou contractuel d’un projet n’ont pas encore une vision claire des impacts des nouvelles technologies sur leur métier et la gestion du contrat. Pis encore, moins de 10 % de ces acteurs n’ont pas encore mis en place de système digital permettant une plus grande rationalisation de leurs contrats, et plus de 50 % d’entre eux ne prévoient actuellement pas de le faire !
Pour cela, je souhaitais aborder lors de ce colloque une thématique qui, à mon sens, va rapidement prendre une ampleur qu’il ne faut pas manquer de voir venir et qui, tout en facilitant le travail du contract manager, permettra de consolider sa plus-value au sein de la gestion de projet.
Pour en parler, j’ai fait appel a un panel d’experts composé de Xavier Fontana, Directeur International du Contract Management chez Thales, Thierry Vidal, Président de la Commission processus et outils au sein de l’AFCM et Luigi Telesca , Fondateur et CEO de Trakti.
Karine, comment allez vous mener les discussions sur la problematique “ou commence et ou s’arrête la mission du Contract Manager par rapport à celle du Project Manager ?”, sujet promettant de vifs débats.
Karine Clolus : Des débats ou des échanges constructifs, car ces deux fonctions sont amenées à travailler ensemble pour atteindre un but commun de performance et d’excellence.
Pour nous expliquer comment ils atteignent ce but, nous accueillerons deux intervenants Julien Jamet Project Manager (Milton Roy Europe), et Laurent Gaultier Legal Counsel (Alstom) qui ont 2 profils bien distincts très représentatifs des 2 métiers qui nous intéressent.
Vincent Leclerc Consultant chez Horisis Conseil devrait pouvoir nous apporter un regard extérieur sur les différentes organisations Project Manager/Contract Manager rencontrées lors de ses missions.
Afin de répondre à la problématique « où commence et où s’arrête le rôle de chacun, comment s’entrecroisent les fonctions ou encore comment se complètent-elles ? », je proposerai à nos intervenants d’aborder successivement les 3 principales phases d’un projet à savoir l’offre, l’exécution et la période de garantie avec les réclamations et contre-réclamations associées.
Et pour aller plus loin dans la réflexion, pour la rendre encore plus efficace nous garderons en fil rouge une simple question « En quoi la synergie de vos 2 métiers apporte de la performance à l’entreprise ? »
Laurent, ALSTOM est la première entreprise à adhèrer à l’ADUCMA, pour quelles raisons avez-vous choisi de constituer un partenariat avec notre association et avez-vous accepté d’être le parrain de ce colloque ?
Laurent Gaultier : D’abord, il convient de rappeler que la fonction Contract Management est apparue dans les années 90 chez Alstom. Initialement, elle se concentrait sur quelques projets majeurs à hauts enjeux contractuels. Depuis, elle s’est continuellement développée et structurée dans toutes les régions et sites du monde où Alstom a des activités.
Nous avons par exemple pris l’initiative de créer des processus, des outils et des référentiels documentaires, de développer des bonnes pratiques pour apporter des moyens complémentaires.
La direction Juridique anime et gère la fonction et la communauté Contract Management depuis 2012 et pour citer Pierrick-Le-Goff, General Counsel d’Alstom « le Contract Manager ne vient pas se substituer au juriste, mais bien au contraire compléter sa stratégie, avec une implication plus opérationnelle et « business » en n’ayant qu’un seul but : l’optimisation du contrat ».
Adhérer à une Association Universitaire est l’opportunité pour Alstom de contribuer à une meilleure visibilité et reconnaissance du Contract Management, qui reste une discipline relativement récente en France mais dont la spécificité et valeur ajoutée est de plus en plus reconnue.
L’ADUCMA nous intéressait tout particulièrement par son dynamisme et sa motivation à faire évoluer le Contract Management et encourager la nouvelle génération d’étudiants à choisir ce métier.
Par ailleurs, c’est aussi la possibilité de soutenir le développement du Contract Management au sein des Universités, un besoin fondamental pour les entreprises qui cherchent à promouvoir des formations diplômantes et à professionnaliser le métier. Notamment, le diplôme proposé par l’Université Panthéon-Assas (Paris II), avec sa renommée, contribue à cette structuration du métier et son développement.
Etre le parrain du colloque 2018 est un grand honneur. En tant que Vice-Président Legal Operations & Transformation au sein d’Alstom, et pour avoir exercé des fonctions de Contract Manager puis d’encadrement de Contract Managers et d’animation de la fonction au cours de mon parcours professionnel, j’espère pouvoir témoigner et enrichir les débats ; notamment insister sur les connaissances spécifiques que cela m’avait apporté (en particulier pour accompagner des problématiques opérationnelles avec des équipes techniques ou de projet) et en termes humains et stratégiques pour mettre en place une vision du Contract Management au service de et reconnue par l’entreprise.
Je souhaiterais par ma participation ainsi que celle d’ALSTOM apporter à l’ADUCMA notre encouragement à leurs activités, et par la même occasion encourager les entreprises à nous rejoindre. Ensemble on va plus loin !
Enfin, il est essentiel pour ma part de soutenir les formations diplômantes des Contracts Manager et de contribuer à la reconnaissance de la fonction en France.
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